L’utilisation généralisée des cigarettes électroniques et des vapoteuses a transformé les habitudes tabagiques mondiales au cours de la dernière décennie. Autrefois perçu comme une alternative de niche au tabac traditionnel, le vapotage est désormais un élément important de la culture des jeunes, du marketing lifestyle et des débats de santé publique. Une question qui illustre l’ampleur de cette tendance est : « Quelle tranche d’âge fumera 60 000 cigarettes électroniques ? » Bien que ce chiffre puisse représenter la consommation d’une population plus large, il constitue un point de référence pertinent pour comprendre quel groupe démographique est à l’origine de l’essor du vapotage.
1. Dominance des jeunes dans la consommation de vapotage
Les recherches montrent systématiquement que les 18-24 ans sont les consommateurs les plus actifs de produits de vapotage. Cette tranche d’âge représente une part disproportionnée de la consommation totale de vapotage. Dans de nombreuses enquêtes, jusqu’à 40 % des vapoteurs réguliers se situent dans cette tranche. Si 60 000 cigarettes électroniques sont consommées sur une période donnée, une part importante – peut-être plus de la moitié – peut être attribuée à cette seule tranche d’âge.
Plusieurs raisons expliquent cette domination. Premièrement, les jeunes adultes sont plus enclins à expérimenter de nouvelles habitudes et technologies. Le design élégant, la facilité d’accès et la grande variété de saveurs des vapoteuses répondent fortement à leurs préférences. De plus, le vapotage est souvent présenté dans les médias, les réseaux sociaux et la culture musicale comme un produit moderne, rebelle et sans risque.
2. Le rôle des adolescents et la consommation chez les mineurs
Si la législation de la plupart des pays interdit la vente de produits de vapotage aux moins de 18 ans, la consommation illégale chez les adolescents reste une préoccupation majeure. De nombreux adolescents commencent à vapoter au lycée, souvent sous l’influence de leurs pairs ou par curiosité. Bien que plus difficile à mesurer précisément, des études suggèrent qu’un pourcentage non négligeable des 60 000 vapoteuses pourrait également être utilisé par des mineurs. Des enquêtes menées dans des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada indiquent qu’entre 10 % et 20 % des lycéens ont déjà essayé le vapotage, et qu’un nombre croissant d’entre eux déclarent en consommer régulièrement.
Cette tendance a suscité de vives réactions de la part des responsables de la santé publique, des écoles et des organismes de réglementation, qui craignent les conséquences à long terme sur la santé et un potentiel effet passerelle vers le tabagisme traditionnel.
3. Jeunes adultes : les 18-34 ans dominent le marché
Si les adolescents peuvent s’essayer au vapotage, la majorité des achats de vapoteuses proviennent de la population adulte légalement âgée de 18 à 34 ans. Ce groupe comprend les étudiants, les professionnels débutants et les utilisateurs sociaux. L’attrait de ce groupe réside dans la commodité des produits jetables, la large gamme de saveurs et l’acceptabilité sociale du vapotage dans les lieux de vie nocturne ou informels.
Pour ce groupe, le vapotage est souvent présenté non pas comme une alternative au tabac, mais comme un produit de style de vie. De nombreux utilisateurs de cette tranche d’âge n’avaient jamais fumé de cigarettes avant de se tourner vers la vape. Son emballage moderne, son absence d’odeur persistante et son accessibilité le rendent plus attrayant que le tabac pour les nouveaux utilisateurs. Les marques ciblent souvent fortement cette tranche d’âge via les réseaux sociaux, les plateformes en ligne et les partenariats avec des influenceurs.
Si l’on devait répartir la consommation de 60 000 vapoteuses, une estimation réaliste suggérerait que les personnes âgées de 18 à 34 ans pourraient représenter 70 à 80 % du total, la plus forte densité se situant entre 18 et 24 ans.
4. Adultes d’âge moyen et plus âgés : une part minoritaire
Les adultes de 35 ans et plus représentent un segment beaucoup plus restreint de la consommation de vapoteuses, mais leurs motivations sont sensiblement différentes. De nombreux utilisateurs plus âgés se tournent vers le vapotage pour arrêter de fumer. Les systèmes à dosettes rechargeables et les sels de nicotine sont souvent plus populaires auprès de ce groupe, car ils offrent un hit en gorge plus fort, reproduisant mieux l’expérience du fumeur.
Ce groupe est moins influencé par les saveurs, l’esthétique ou les tendances sociales. Son utilisation est généralement guidée par des préoccupations de santé, des conseils médicaux ou l’intention de réduire ou d’arrêter complètement de fumer. Bien qu’ils puissent contribuer au chiffre global, il est peu probable qu’ils représentent plus de 15 à 20 % des 60 000 vapoteuses de cet exemple.
5. Qu’est-ce qui explique cette hausse des chiffres ?
Le chiffre de 60 000 vapoteuses peut paraître excessif, mais plusieurs facteurs sous-jacents contribuent à une telle consommation :
- Vapes jetables – Les dispositifs à usage unique comptent parmi les produits de vapotage les plus populaires, notamment auprès des jeunes. Bon marché, pratiques et fortement aromatisés, ils incitent souvent les utilisateurs à utiliser plusieurs unités en peu de temps.
- Partage social et utilisation en groupe – Dans des contextes comme les universités, les fêtes ou les rassemblements sociaux, il est courant que les appareils soient partagés ou rapidement remplacés après quelques utilisations.
- Marketing et cycles de tendances – Avec l’émergence de nouvelles saveurs, de nouveaux designs et de nouveaux influenceurs, les utilisateurs sont incités à essayer plusieurs marques et styles, ce qui augmente la fréquence d’achat et d’utilisation.
6. Vue d’ensemble : Implications sanitaires et politiques
Comprendre les tranches d’âge qui consomment le plus de vapoteuses est essentiel pour élaborer des réponses de santé publique. Les gouvernements et les organismes de santé mettent en place de plus en plus de systèmes de vérification de l’âge, d’interdiction des arômes et de campagnes de sensibilisation afin de freiner la consommation excessive, notamment chez les jeunes. Savoir que la tranche d’âge des 18-24 ans est au cœur de cette tendance permet aux décideurs politiques de mieux cibler leurs efforts.
Les initiatives éducatives présentant des informations équilibrées et scientifiquement fondées sur les risques du vapotage sont essentielles. Il est tout aussi important de s’attaquer aux facteurs sociaux – pression sociale, influence en ligne et marketing – qui favorisent les taux de consommation élevés chez les jeunes.
Conclusion
Si l’on demande qui fumerait – ou plus précisément, utiliserait – 60 000 vapoteuses, la réponse est claire : la grande majorité serait âgée de 18 à 34 ans, avec une forte concentration dans la tranche d’âge des 18-24 ans. Leur mode de vie, leurs préférences et leur environnement numérique créent les conditions idéales pour une consommation massive de vapoteuses. Si le nombre total reflète une tendance générale, le problème sous-jacent réside dans la jeunesse, la culture et l’évolution des attitudes envers la nicotine. Pour que la société gère le vapotage de manière responsable, elle doit comprendre la dynamique liée à l’âge qui alimente ce secteur.